mercredi, février 25, 2015

Comme une mère, une ville natale ne se remplace pas.

Arrivé à Chatellerault Richard ville natale.
Un peuple sans la connaissance de leur histoire, l'origine et la culture est comme un arbre sans racines.

Quand on retourne dans sa ville natale, on s'aperçoit que ce n'était pas l'endroit qu'on regrettait, mais son enfance.

jeudi, février 05, 2015

Le regard ne s'empare pas des images, ce sont elles qui s'emparent du regard. Elles inondent la conscience"

Pourquoi le sentiment s'est-il ancré en moi de bonne heure que, si le voyage seul - le voyage sans idée de retour - ouvre pour nous les portes et peut changer vraiment notre vie, un sortilège plus caché, qui s'apparente au maniement de la baguette de sourcier, se lie à la promenade entre toutes préférée, à l'excursion sans aventure et sans imprévu qui nous ramène en quelques heures à notre point d'attache, à la clôture de la maison familière ?.

Les voyages ont longtemps constitué une aventure solitaire, malcommode et délicieuse. Avec le progrès foudroyant des transports, ils sont devenus une corvée collective et confortable. Ils tendent à se rapprocher de la définition de Céline : Un petit vertige pour couillons. Au point que le meilleur du voyage est désormais, d'un côté, dans le projet et, de l'autre, dans le souvenir. Entre les deux, une routine de masse. Et une nouvelle servitude volontaire. Peut-être faudra-t-il finir, selon le voeu de Baudelaire, par nous contenter du projet, sans plus chercher jamais à le réaliser ? Depuis toujours, le projet est aussi beau - et parfois plus beau encore - que la réalité. C'est vrai pour l'amour, c'est souvent vrai, hélas ! pour la littérature. Et c'est vrai pour les voyages.