Démarrer la production de biodiesel à base d’huile de palme est une pure folie, Déjà bien engagées, les déforestations en milieux tropicaux devront se multiplier. A ce rythme, chaque Européen aura besoin de 500 mètres carrés de plantations pour couvrir sa consommation de carburant.
Une fois les biodiesels généralisés, il lui en faudra vingt fois plus. Si on décide de se servir de biocarburants pour les avions, la demande deviendra énorme. On est en train de marcher sur la tête !
Face à un problème d’une telle ampleur, il faut penser aux problèmes de fond, c’est-à-dire aux politiques nergétiques des grands pays comme l’Europe et les Etats-Unis.
La demande d'huile de palme est en forte augmentation car elle est bon marché, elle est utilisée en industrie agro-alimentaire, en cosmétique (savon de Marseille par exemple). L'exploitation très rentable des palmiers à huile attire les agro-investisseurs qui, par spoliation des terres des paysans locaux, s'approprient les territoires et remplacent la forêt primaire nourricière par des monocultures de palmiers à huile.
Cela se fait avec la bénédiction des gouvernements en place qui ne voient que le rendement à court terme de ces territoires sans se soucier du caractère irremplaçable de ces forêts et des peuplades qui vivent en symbiose avec elles.
Cela provoque des destructions de forêts tropicales et de tourbières. Il en résulte une aggravation des rejets de gaz à effet de serre, mais aussi une réduction du milieu de vie de nombreuses espèces dont l'orang-outan.
Si rien n'est fait, 98% des forêts humides indonésiennes, habitat naturel des orangs-outans, auront disparu en 20226. Les forêts des principaux pays producteurs (Malaisie, Indonésie, Bornéo et Sumatra), ont été détruites à plus de 90% aux xixe et xxe siècles, et la déforestation massive continue pour laisser la place à des palmeraies.
Cette huile est une des plus consommées dans le monde, on en trouve par exemple dans la composition d'un produit de consommation courante sur dix en Grande-Bretagne. On estime à 5000 le nombre de ces grands singes victimes chaque année de cette exploitation.
Pédaler, c’est retrouver l’essence même du voyage. Pédaler, en un mot, c’est d’ailleurs voyager, quand l’avion au mieux ne permet que de vous déplacer. Enfin, pédaler, c’est prendre son destin en main plutôt que de le subir.