vendredi, septembre 05, 2014

Nous sommes des nomades modernes.

Je suis, nous sommes nomade moderne, athéiste et pacifiste. Optimiste pour vivre et pessimiste pour ne pas dénié aux problèmes de notre planète et d’en résoudre quelques un. 9 ans et 244 jours et fier de n’avoir pas sans contribuer un système qui ne fonctionne pas. Nous avons peur de la sédentarisation.

Avec les évolutions techniques, la première étant l’agriculture, l’homme a de moins en moins eu besoin de se déplacer pour trouver ce dont il avait besoin. Et le jour où on a inventé le canapé, on peut croire qu’il a complètement arrêté de se poser des questions… ;-) Aujourd’hui, l’argent se substituant à tout, il va sans dire que le nomade moderne ne se déplace pas à la recherche de fraises des bois ou d’herbe fraîche pour ses chèvres. Toutefois, la plupart du temps, son mode de vie est influencé par les saisons, que ce soit pour les opportunités de travail ou les conditions climatiques. J’ajoute subjectivement qu’on peut souvent éprouver la nécessité de se déplacer pour un autre type de nourriture, qui ne se mange pas, mais qui est importante : la nourriture spirituelle et mentale, trouvée au fil des rencontres, des paysages absorbés et des épreuves affrontées. A la manière du Touareg traversant les immenses étendues de sable, le nomade moderne erre dans un désert manquant de valeurs humaines et ses déplacements lui font trouver des oasis qu’il ne verrait pas autrement. L’esprit carriériste, la publicité, le triptyque « Travaille Consomme Crève », les conversations et les comportements orientés principalement sur des actes de consommation, ainsi que la peur de l’autre, le jugement de tout ce qui est différent sont à l’image de l’aridité et de la stérilité du désert. En pratiquant ces nouvelles formes de vies, c’est eux-mêmes et le monde que les nomades modernes explorent, à la recherche d’une nouvelle façon d’apprécier le bonheur et son rapport à autrui. Se déplacer oblige à posséder moins d’objets. Ceci implique moins de consommation et forcément moins de besoin d’argent. Les périodes sans loyer à payer relâchent également la pression sur cette addiction à l’argent. Mais il ne faut toutefois pas tomber dans les clichés : le nomade moderne n’est pas le parasite profitant du RSA qu’imaginent beaucoup de sédentaires pour se rassurer. Lorsque le sédentaire a l’impression que la vie devient dure, ce n’est pas pour les vacances au soleil des uns ou les abus des autres qu’il travaille. Il travaille pour payer son écran plat, son abonnement téléphone, son abonnement télévision câblée, son loyer, sa voiture, ses loisirs, et tous ses besoins consuméristes qu’il cumule au fil du temps qui passe et des publicités. A titre personnel, je peux sans complexe déclarer que pour l’année 2011, j’aurai eu 2 mois et demi à ne pas travailler. Volontairement bien sûr. Et sans demander un sou à qui que ce soit, sans aucune prestation sociale. Simplement en travaillant, en économisant, en ne voulant pas de smartphone ou d’un look dernière tendance. Des choix. Simplement des choix. Ces dernières lignes sont bien entendues très subjectives, mais certaines choses doivent être dites. On sait que la méconnaissance des ressources d’autrui mènent souvent au mépris et à la haine. On peut bien au contraire remarquer que ces personnes, appelées dans le cadre du travail, des saisonniers, occupent souvent des postes où la paresse et la capacité à déléguer sont loin d’être les caractéristiques demandées. Hôtellerie, restauration, saisons agricoles, chantiers du bâtiment ou des travaux publics, les saisonniers migrent au fil des saisons et des besoins des régions et travaillent intensément pendant leurs « saisons ». Ce qui peut vite se révéler comme un atout. Un nomade ne rentrera pas chez lui en se disant : « la conseillère pôle emploi m’a dit que c’était une période de crise. Y’a pas de travail, j’y peux rien. » Cela peut également présenter un risque : celui d’être moins respecté qu’un travailleur stable. Voilà pourquoi, à mon sens, les travailleurs saisonniers doivent se tenir informés des législations, et, dans leur vision d’eux-mêmes, devraient se voir comme des travailleurs indépendants. L’époque moderne, avec les conjonctures subies, nous a presque fait croire qu’un emploi, c’était un salaire offert, les grandes entreprises allant jusqu’à culpabiliser les travailleurs du coût de la main d’œuvre en France, par exemple. En réalité, nous parlons de CONTRAT de travail. Un contrat est ce qui régie un échange entre deux entités. Aucunement une relation de soumission. Celui qui n’est pas satisfait de la relation la casse. En ce sens, le travailleur saisonnier possède la force de trouver un emploi aisément en de multiples endroits. Il est donc de sa responsabilité d’influencer peu à peu les relations professionnelles, positivement bien sûr, pour les faire évoluer vers quelque chose de plus égalitaire. « Ce n’est pas seulement moi qui ai besoin de vous. Vous avez également besoin de moi ! Vous disposez d’autres CV dans votre tiroir ? Je dispose d’un terrain de jeu immense. » Voilà un peu le message subliminal… (Là, il faut imaginer un poing levé en criant ce texte… ;-) ) Observer la société nous ouvre les yeux : la vie sédentaire demandant de plus en plus de distractions payantes pour l’esprit humain, la question de l’argent occupant de plus en plus de temps dans les têtes et créant de plus en plus de stress, de pathologies, de déséquilibres dans les relations humaines, ce nouveau genre de nomadisme va se répandre de plus en plus à l’avenir. Je ne me mouille pas trop en disant ça. Mon intuition m’amène également à penser que les spiritualités indiennes et bouddhistes vont fortement influencer les nouvelles générations occidentales, créant un mélange inédit. Une partie de la population de plus en plus grandissante sortira de la course au matérialisme et au prestige social, avec une autre vision du bonheur. Des modes de vie de plus en plus différents devraient apparaître. La patience nous fera découvrir cet avenir passionnant. Cet avenir se crée chaque jour, s’organise, par les actions de ces personnes solitaires ou de ces groupes, qui, un jour, ont osé sortir. Se faire peur, rebondir, et investir dans le meilleur placement qui existe : soi-même et sa capacité d’adaptation. Terre ... La dernière frontière . Le voyage de Velomad . Explorer les pays extraordinaires , ou nous n'avons jamais été au par avant , découvrir des beaux paysage en respectant culture et tradition , en admirant la beauté du monde , notre mission continue .A la chercher d’aventure, avec un message que nous transmettons pour la paix , de protéger , et de respecter notre terre . Nous sommes des caméléons nomades modernes.

Route au Kurdistan